PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de la Santé mentale et des Dépendances

L’honorable Rosemary Moodie

Madame la ministre, je vous remercie de votre présence aujourd’hui et du travail crucial que vous accomplissez pour les Canadiens. Comme vous pouviez vous y attendre, ma question porte sur les soins de santé mentale pour les enfants.

Selon la Commission de la santé mentale du Canada, 70 % des personnes atteintes d’une maladie mentale présentent des symptômes pendant l’enfance et l’adolescence. Elle estime que 20 % des enfants et des jeunes au Canada sont touchés par des problèmes de santé mentale aujourd’hui. Cela représente environ 1,2 million d’enfants.

Madame la ministre, comment travaillez-vous avec les provinces pour accroître sensiblement l’accès aux services de santé mentale des enfants de l’ensemble du pays?

L’honorable Ya’ara Saks, c.p., députée, ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé

Merci de votre question. Je suis tout à fait d’accord avec vous, sénatrice. La création de soutiens fondamentaux pour nos enfants passe par la santé mentale et le renforcement de la résilience. Cela devrait faire partie de nos principales priorités, non seulement dans notre système de santé, mais aussi dans notre système d’éducation et nos services communautaires, et bien plus encore.

Cela dit, comme je l’ai déjà mentionné, le versement de 25 milliards de dollars sur 10 ans, prévu dans le cadre de nos accords bilatéraux, jouera un rôle déterminant à cet égard. Il garantira que les enfants, par l’entremise des médecins de famille, recevront un soutien de première ligne là où ils en ont le plus besoin, en coordination avec leurs familles.

En outre, par l’intermédiaire de la ligne de prévention du suicide 988, nous avons prévu un soutien et des fonds importants pour Jeunesse, J’écoute, car nous comprenons que les enfants ont besoin d’être entendus comme ils l’entendent et quand ils l’entendent, dans l’atmosphère d’intimité et de sécurité qu’ils méritent.

La sénatrice Moodie

Madame la ministre, lorsque je m’entretiens avec des jeunes, ils me parlent des temps d’attente et des difficultés qu’il faut surmonter pour même voir un professionnel de la santé mentale, à moins qu’ils ne soient dans un état critique. Je pense que vous conviendrez, madame la ministre, qu’il vaut mieux prévenir que guérir et que notre objectif devrait être de traiter les maladies mentales dès que possible. Franchement, un des problèmes importants consiste à s’y retrouver dans ce système complexe et à accéder aux services avant qu’il ne soit trop tard.

Madame la ministre, que faites-vous pour aider les familles à s’y retrouver dans les systèmes et à trouver des services avant que le pire ne se produise?

L’honorable Ya’ara Saks

Je vous remercie de votre question. Dans le cadre de l’élimination progressive du programme Espace mieux-être, l’une de nos principales priorités consiste à créer un répertoire complet de services afin d’aider les Canadiens à accéder immédiatement à ces services dans leur province ou territoire.

Cependant, j’ajouterai que nous traversons une période particulière dans le domaine de la santé mentale, car j’ai des homologues dans presque toutes les provinces et tous les territoires. Nous travaillons ensemble et nous nous réunissons tous les trimestres pour discuter des pratiques exemplaires et des meilleurs modèles. Nous avons récemment échangé sur le modèle de services hospitaliers de jour en santé mentale de la Nouvelle-Écosse, qui s’est avéré extrêmement efficace pour fournir aux patients une évaluation psychiatrique rapide et les orienter vers les services dont ils ont besoin. D’autres provinces souhaitent emboîter le pas.

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